Qu’est-ce qui motive une élève à soigner ses études? A s’accrocher et à viser l’excellence?
Je pense qu’il faut créer les conditions adéquates pour motiver la fille à percer dans les études. Il faudrait par exemple une politique accrue de soutien aux élèves dont les parents sont pauvres. Que les infrastructures scolaires soient dignes et que les ressources telles que les manuels et livres soient faciles d’accès même aux plus défavorisées. Il faut enfin célébrer le mérite et l’excellence. C’est dommage qu’on ne valorise pas celles qui se démarquent du lot. Il faut que l’environnement scolaire interesse l’élève et l’incite à tenir bon.
Je me demande sur ce point précis, si les conditions d’application du LMD à l’Université de Lomé qui est la plus grande université du Togo par exemple sont de nature à encourager les filles à percer dans les études. Insuffisance de place, problème de microphone, perte des copies d’examen, surpopulation aux TDs, curriculas dépassés, choix de filières limitées… Quand je me rappelle de mes anciennes camarades qui disaient tout le temps qu’une femme doit se marier et avoir un enfant avant l’âge des complications, quand je considère le poids de la société qui presse la fille de se mettre la corde au cou à partir d’un certain âge, je ne m’étonne pas que la plupart de mes camarades de Fac abandonnent l’Université après cinq ou six ans d’aventure infructueuse.
Malheureusement, l’échec ne dépend plus uniquement du travail insuffisant de l’étudiant. Il dépend parfois d’autres paramètres qui échappent au pouvoir des apprenants. Constat amer et surprenant mais réel. « Je ne suis pas stupide, mais le système me retarde ». C’est la chanson populaire dans les milieux estudiantins. Dans ces conditions, comment ne pas être tenté par la démotivation et l’abandon?
J’espère vivement qu’un jour viendra où nous tous nous nous rendrons compte de l’importance et de la nécessité d’une éducation supérieure moderne et performante et que nous prendrons les mesures appropriées pour notre bien commun.
Bonne fête à toutes les filles et femmes du monde. « Seul le travail libère »!