Nous sommes nés faibles, avons besoin de force; impuissants nous avons besoin d’aide; stupides, nous avons besoin de raison. Tout ce dont nous manquons à la naissance, tout ce qu’il nous faut lorsque nous atteignons l’âge de l’Homme, c’est le don de l’éducation. Jean-Jacques Rousseau.
Quel don l’éducation togolaise nous procure-t-elle?
Depuis deux ans au moins, il y a un phénomène étrange sur le campus de l’université de Lomé. Des étudiants viennent au cours munis de pagnes qu’ils étalent dans les broussailles de l’université. J’ai essayé de comprendre cette mode made in UL mais les questions demeurent.
Comment et pourquoi avons-nous réussi à transformer l’Université qui est censée être le temple du savoir en dortoir?
Il y a un problème. Il y a un malaise. A quand les assises de l’éducation annoncée depuis des mois?
Ce n’est pourtant pas si étonnant quand on sait que depuis qu’on a basculé dans le système LMD, l’Université connait d’énormes problèmes et que les étudiants ne vont plus forcément à l’Université pour acquérir la connaissance, mais qu’ils abandonnent leur sort à dame nature dans l’espoir de valider un jour les 180 crédits pour l’obtention du bijou rare, la licence LMD à l’UL. Et oui! Constat désolant mais réel.
Forme-t-on les jeunes à l’échec ou les prépare-t-on pour affronter la vie avec science et assurance?
Quel type de pays voulons-nous construire? Il faut qu’on le sache et qu’on prépare les jeunes à nous mener à bon port. Je salue à ce titre l’initiative de la vision Togo 2030. Je sais que M. Boukari Manaf qui est lui-même universitaire a recueilli les avis des étudiants pour le volet éducation de cette vision. Mais qu’est-ce qui est fait concrètement? Les années se suivent et malheureusement, se ressemblent. Les problèmes demeurent à l’UL et ça va de mal en pis.
A quand une éducation moderne, adaptée aux besoins du marché et aux défis du 21eme siècle?
Le jeune togolais ne demande pas mieux que d’être compétitif dans un monde où tout change à la vitesse de la lumière.
Au même moment, les jeunes ne doivent pas oublier qu’ils sont maîtres de leur destin. Rien n’explique la médiocrité et le français approximatif. Nous devons nous évaluer, connaître nos tares et nous améliorer. Je ne le dirai jamais assez. On ne finit jamais d’apprendre et il n’y a aucun mal à prendre un livre de grammaire, l’art de conjuguer, etc. pour se rattraper alors même, qu’on est un « grand de la Fac ». A mes camarades étudiants, notre profession consiste à étudier. Alors, soignons nos études. Nous avons rendez-vous avec le succès. Ne laissons pas la fatalité et la paresse nous posséder. Ne nous allongeons pas par terre, alors que nous sommes venus brasser le savoir.
Ça nous dessert.
Vivement que les assises de l’éducation deviennent réalité!