Autrui c’est mon autre moi qui n’est pas moi. JP SARTRE
A l’occasion de la journée internationale de la tolérance célébrée ce 16 novembre, je voudrais appeler tout un chacun à une prise de conscience. Quel regard je porte sur autrui? Mon attitude est-elle tolérante? Suis-je un réservoir à préjugés?
Autant de questions pour nous rappeler que le monde ne sera meilleur que si nous cultivons la tolérance à travers le dialogue, le respect mutuel et la compréhension. Très souvent, l’intolérance provient de l’ignorance. C’est parce qu’on ignore ce qui définit l’autre et qu’on ne comprend pas sa culture, qu’on ne le tolère pas. Or, on ne peut comprendre une chose ou une personne que si on s’informe, que si on demande à autrui de nous expliquer et de s’expliquer. Nous allons vite en besogne, mus par nos émotions et nos préjugés. Ici encore, l’esprit critique revient. Il est important de s’affranchir du général et aller au delà. Ce n’est pas parce que tout le monde le dit, que c’est forcément vrai. Il faut approcher autrui et lui donner le temps de communiquer.
Je voudrais à cet effet, mettre l’accent sur un sujet qui me tient à cœur, c’est la liberté d’opinion. Je m’insurge énergiquement contre cette manie populaire qui vise à distiller une sorte de pensée unique dans la masse et qui jette en pâture tous ceux qui ne s’alignent pas. Nous ne sommes pas des moutons de Panurge. On est doté de raison pour s’en servir. Laissez les gens s’exprimer, laissons-les penser et choisir ce qui leur convient. Aucune race, aucune ethnie n’est supérieure à l’autre; toutes les religions essayent de promouvoir un certain code de conduite pour rendre plus harmonieuse la vie en société; dans une société démocratique, tous les partis politiques visent la conquête du pouvoir et l’État protège tous ses citoyens y compris les minorités et les couches dites vulnérables telles que les personnes handicapées par exemple. Aucun parti politique n’a le monopole d’une idée. Les idées sont de libre parcours et on ne doit pas imposer aux citoyens un courant de pensée. Il n’y a rien de plus bête qu’un peuple, dit-on et si tout un peuple peut se tromper, quoi de plus normal que de promouvoir la pensée plurielle?
La tolérance, je l’ai longuement définie sur ce blog. Je voudrais juste ajouter que la tolérance abhorre le dogmatisme et les extrémismes de tout genre. Ainsi donc, nous devons œuvrer pour la justice sociale; nous devons bannir la haine, la violence et la discrimination sous toutes ses formes. Apprenons et éduquons les populations à développer des attitudes positives. Le monde ne sera meilleur que si nous générons la paix.
Je conclue avec cette belle pensée de Saint-Exupéry que Lili nous a rappelé vendredi passé à American Corner Lomé, lors de la conférence sur la tolérance, organisée par l’Ambassade des Etats-Unis au Togo, pour marquer l’évènement.
Si tu diffères de moi, frère,loin de me léser, tu m’enrichis